Trois jours à Kuala Lumpur – Première partie

Trois jours à Kuala Lumpur – Première partie

Dans ma volonté de me rendre dans tous les pays frontaliers de la Thaïlande, je suis allé du 22 au 25 janvier 2014 à Kuala Lumpur, une des deux capitales de la Malaisie (la capitale administrative étant Putrajaya).

Une ville dont je n’avais eu aucun écho, ne connaissant personne s’y étant rendu et pouvant me rencarder sur les choses à faire, celles à éviter, les hôtels où dormir, comment se déplacer, etc.

Comme d’habitude, réservation de l’avion deux jours à l’avance depuis un café de Buriram, sur le site d’Air Asia. Idem pour l’hôtel, le Ancasa Hotel (oui ça fait deux fois hôtel, mais j’ai pas trouvé meilleure formulation).

Quelques jours plus tard, direction donc l’aéroport de Don Mueang, pour embarquer sur le vol Air Asia de 18h55 (comptez 2000 à 2500 bahts l’aller-retour). 2h10 plus tard, je posais le pied sur le sol de Kuala Lumpur, prêt à découvrir cette métropole bien plus petite que Bangkok, mais à la densité plus élevée (6678 hab/km²)

Mais avant cela, la véritable aventure se passe devant les pupitres de l’immigration. Une grosse demi-heure d’attente, à faire la queue pour recevoir un coup de tampon m’autorisant à rester trois mois sur place. Des Chinois, des Japonais, des Coréens, des Israëliens, une poignée de Français… On avance doucement, centimètre par centimètre, passeport dans la main et sac sur le dos, vers le Saint Graal que constitue le guichet. Plus les minutes passent, plus l’agacement se lit sur les visages, renforcé par la fatigue et les soucis de climatisation de la salle. Enfin bon, tout collé à ma chemise que je suis, j’arrive péniblement devant la dame de l’immigration. Un petit bonjour, à peine un regard, emballé c’est pesé, circulez.

Et c’est là que commence la galère : trouver le moyen de rejoindre l’hôtel. Un bus ? Vue l’heure (un peu plus de 22 h) et les quelques bagages que j’ai emporté, hors de question. C’est donc parti pour un taxi (j’apprendrai plus tard qu’il y a une ligne de métro dédiée…). Mais avant ça, il faut d’abord faire du change. Pour je ne sais quelle raison, je n’en ai pas fait à Bangkok avant de partir. Et croyez-moi, j’aurais mieux fait ! Si vous faites le même trajet que moi, PENSEZ A PRENDRE DES RINGGITS AVANT DE PARTIR. Pourquoi ? Parce que je ne sais pas ce que les distributeurs de billets de l’aéroport de Kuala Lumpur ont de spécial, mais ils sont loin d’accepter toutes les cartes. Mastercard ? Non. Ok, pas grave, j’ai aussi une VISA. Non plus. Bon, ben on va essayer celui-ci, juste à côté. Idem, ni l’une ni l’autre. Et ce n’est pas que moi. Pendant que je me creusais la tête devant l’écran du DAB qui me disait que la transaction ne pouvait s’effectuer, deux ou trois personnes sont venues me demander si j’avais réussi à avoir du cash. Et puis finalement, au 4e ou 5e DAB essayé, j’arrive à avoir de quoi payer mon futur taxi et à bouffer. Un peu plus loin, une des filles qui cherchait elle-aussi un DAB n’en avait toujours pas trouvé. Sa tête ne me revenait pas, je suis parti discrètement…

Et là, deuxième galère : trouver un taxi. J’étais peut-être fatigué, ou alors je suis juste un peu con, mais j’ai fait deux fois le tour de l’aéroport avant de trouver la zone des taxis. Ne me demandez pas pourquoi, je n’ai toujours pas compris. Bref, j’arrive finalement à en trouver un, sur les coups de 23 heures, un vieux tacot rouge avec un capot blanc, et je me laisse choir sur sa banquette arrière, pressé de pouvoir faire de même sur le lit qui m’attend à mon hôtel. Sauf que de l’aéroport à mon hôtel, qui est pourtant en plein centre, il y a la bagatelle de 59 km à parcourir, soit 45 minutes de trajet… Vous l’aurez compris, l’aéroport de Kuala Lumpur est un peu au milieu de la pampa.

Les taxis de Kuala Lumpur - source : Wikipédia
Les taxis de Kuala Lumpur – source : Wikipédia

Du coup, pas grand chose à voir le long de la route, surtout la nuit. Si ce n’est les célèbres tours Petronas, qui avec leurs 452 mètres de hauteur, se dressent fièrement dans l’obscurité de la nuit malaisienne. Puis peu avant minuit, j’arrive enfin à Kuala Lumpur. Première impression ? Un mélange entre Kowloon et Bangkok. Ce qui m’étonne le plus, c’est finalement le peu de gens dans la rue. C’est loin d’être désert, mais rien à voir avec l’agitation perpétuelle de la capitale thaïlandaise…

Il est maintenant minuit passé, et je pose enfin le pied sur les marches de l’Ancasa Hotel. Un grand bâtiment datant visiblement des années 80, qui a l’énorme avantage d’être à la fois proche d’un marché de nuit (celui de Petaling Street), du Central Market, de tout un tas de moyens de transport… et d’un Starbucks et d’un McDonald’s, juste en face. Parce qu’on ne va pas se mentir, quand on débarque dans un endroit qu’on ne connaît pas au milieu de la nuit, on est bien content de savoir immédiatement où on prendra son premier petit-déjeuner le lendemain.

La vue depuis ma chambre.
La vue depuis ma chambre.

Le temps de monter dans la chambre, de m’extasier sur la vue des tours Petronas et de la tour Menara au loin, et je redescends illico, la faim au ventre. Et là pas de McDo – qui de toute façon est fermé – qui tienne, je me dirige vers une sorte de restaurant en plein air situé de l’autre côté de la Jalan Tun Tan Cheng Lock. Les tables ont des critères de propreté différents des miens, ça pue la clope, les cendriers sont encore remplis de mégots, le serveur n’est pas spécialement aimable, mais quand on a faim… Et dans ces cas-là, on ne s’aventure pas à commander une spécialité à base de poisson. Une bonne assiette de riz avec une omelette est une valeur sûre. Ou en tout cas la quasi-certitude de ne pas passer la nuit aux toilettes.

A ma droite, deux étudiants se parlent, téléphone à la main. A la table devant, deux mecs à qui je ne confierais pas mon passeport discutent en faisant de grands mouvements avec les bras, rejoints régulièrement par un des serveurs. J’ai connu de meilleurs endroits, mais la nourriture n’est pas si mauvaise. Et je n’avais pas d’autre choix.

Après le repas, je fais un rapide tour de quartier, histoire de repérer un peu ce qu’il y a dans les environs. A plusieurs reprises, un rabatteur tente de me convaincre de réserver un trajet dans un des nombreux cars qui stationnent au pied de l’hôtel, en vain. Il est 1h du matin, j’ai sommeil. Retour à ma chambre. Une douche, un café instantané, et au lit. Demain sera une grosse journée.

TO BE CONTINUED…

La finition en plomberie, c'est important...
La finition en plomberie, c’est important…

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