Quatre jours à Buriram

Je reviens a Bangkok apres un court sejour dans la ville de Buriram, ou je m’etais deja rendu au mois de juin dernier. Nous y avons passe le weekend du 12 aout, qui est l’anniversaire de la Reine Sirikit, et par consequent le jour de la fete des meres. Un voyage encore une fois enrichissant aupres de la famille de mon amie, loin de l’agitation de la capitale.
Nous partons vendredi soir a 23 heures de la gare routiere de Rangsit. Car tout confort pour a peine 300 bahts (environ six euros). Il n’a d’ailleurs pas ete facile de se procurer les billets de transport, vu le nombre de personnes qui quittent Bangkok pour rentrer dans leur famille a l’occasion de ce weekend particulier.

On arrive enfin aux environs de 4h30, et apres une courte nuit, direction la maison familiale pour y passer la journee. Le soir, c’est dans l’unique centre commercial de Buriram que nous avons dine (a 18 heures…), dans un restaurant type MK.
Ouvrons pour l’occasion une petite parenthese culinaire. Ceux qui ont deja eu la chance de se rendre en Thailande n’ont pas pu passer a cote des MK, ces restaurants concus pour les vegetariens. Le principe est simple mais cartonne la-bas : une petite marmite d’eau bouillante sur chaque table, a remplir avec toutes sortes de legumes ou de poissons, voire de viandes pour les gens comme moi, qui aiment bien sortir de table sans avoir faim.
Le dimanche a ete une journee bien chargee. Reveil a l’aube, afin de participer a la ceremonie qui se tient a la mairie en l’honneur de la Reine. On part tous avec plusieurs sacs de nourriture : jus de fruits, nouilles, lait, en gros tout ce qui peut se conserver. Et on pose le tout sur une des nombreuses tables qui entourent la grande place qui fait face a l’hotel de ville. Au centre, une tente est montee avec un autel pour la priere, et plusieurs rangees de sieges pour les officiels de la municipalite. Le tout sous le regard bienveillant d’un immense portrait de la Reine. Apres s’etre recueilli, tout le monde attend un important cortege de moines, qui se separent en deux groupes et passent devant chaque table, les plus anciens en tete. On leur offre ainsi toute la nourriture que nous avons apporte, en leur deposant dans un petit pot metallique que des militaires vident au fur et a mesure en transvasant les offrandes dans un grand sac.

Apres la ceremonie, nous partons avec plusieurs amis au temple khmer de Phnom Rung, a une soixantaine de kilometres de Buriram. C’est un peu l’attraction touristique principale, voire unique de la ville.
J’y retrouve l’architecture et l’atmosphere si particulieres que j’avais connu lors de mon voyage a Angkor, au Cambodge. Les batiments sont les memes, puisqu’ils datent de la meme epoque (entre les 10e et 13e siecles) que ceux de Siem Reap, et que leurs createurs etaient cousins.

Apres cette visite, il est seulement midi, et nous partons tous dejeuner chez un des amis qui nous accompagnent. Un charmant petit pavillon a l’ecart du centre ville, avec un jardin magnifique. Comme d’habitude, je termine en premier, ne pouvant manger que deux ou trois plats parmi la dizaine presents sur la table, bien trop epices pour nous autres petits occidentaux.
Puis la journee suit son cours paisiblement, jusqu’au soir. Sur le chemin du restaurant ou nous devions aller diner, un scooter (dont je reste persuade qu’il n’avait pas allume ses phares) nous force le passage. Mauvaise idee. Il se mange le devant de notre vieille Volvo. Le scooter chute, mais le conducteur thai reussit je ne sais comment a sauter de son engin et atterrit sur le trottoir, devant les passants meduses. Plus de peur que de mal heureusement, puisqu’il a juste gagne trois points de suture sous le pied droit. Du coup, au lieu d’un bon restaurant, nous passons la soiree entre le poste de police et l’hopital… Une experience comme une autre…
Sans voiture le lendemain, nous passons l’apres-midi dans l’epicerie que possede mon amie. Une journee peu fructueuse, a vendre un shampoing, une carte SIM et quelques boissons, malgre le nettoyage des lineaires et le facing que j’avais initie. Voila a quoi ca mene de faire des etudes de commerce…
Et donc voila, nous sommes repartis le lendemain avec le car de 15h40, et sommes arrives six heures plus tard, ce qui m’a permis de devorer l’excellent livre de Cyril Payen dont j’ai deja parle dans un post precedent, et que je conseille plus que vivement a tous ceux qui lisent ce blog (Laos, la guerre oubliee, aux editions Robert Laffont)
Voila, j’attends maintenant un pote qui devrait arriver ici vendredi matin. On devrait en profiter pour faire quelques trucs : photos, reportages, etc. En attendant, portez-vous bien.