Je vous ai déjà parlé du match perdu hier par Buriram United. Mais laissons un peu de côté le simple aspect sportif, pour parler un peu de l’ambiance dans et autour du stade de Buriram United. Une première pour moi.
Si j’avais déjà pu par le passé me rendre au stade à plusieurs reprises, je n’avais encore jamais pu pénétrer dans l’enceinte. La faute à un calendrier sportif qui ne coincidait jamais avec ma présence dans la région… Mais cette fois, coup de chance, il y avait un match. Et pas n’importe lequel : un match de Ligue des champions asiatique ! Et contre les champions du Japon en titre de surcroit.
Ce mardi 7 avril était donc un jour particulier pour moi. Mais pas que… Si les années précédentes, je trouvais que les supporters de Buriram United étaient finalement assez discrets, j’ai cette fois senti une véritable différence. Les drapeaux, fanions, affiches ont fleuri partout dans la ville, des maisons particulières aux boutiques, jusque sur les carrosseries des véhicules. Idem pour les maillots. Depuis le café où je vous écris ce billet, il y a huit client(e)s autour de moi. Deux portent le maillot du club de la ville.
Au fil du temps, des investissements et des titres, Newin Chidchob, le Président du club, semble avoir réussi son pari : rendre fiers de leur club les habitants de Buriram.
Bref, revenons à cette soirée. Le match débutant à 18 heures, direction l’I-Mobile Stadium dès 17 heures. En scooter évidemment. Et heureusement ! C’était la première fois que je voyais un vrai embouteillage ici ! En voiture, en bus, en tuk-tuk, en moto, en taxi, les 23 987 supporters de Buriram United (sur une capacité de 32 000) affluent vers ce stade surnommé « Thunder Castle ». A l’extérieur, c’est une ambiance bon enfant qui règne à quelques dizaines de minutes du coup d’envoi. Pas de chants, très peu d’alcool, aucune agressivité, on vient au stade en famille.
L’entrée se fait rapidement et sans aucune bousculade. En moins de cinq minutes, on passe du parvis devant le stade à son siège bleu ou blanc. Un siège parfaitement placé pour ma part, à mi-hauteur face au rond central. Et ceci pour 500 bahts. Bon, j’imagine que le fait que mon beau-frère soit le speaker du stade n’y est pas tout à fait étranger…
Bien assis à l’ombre de la tribune « présidentielle », bien qu’un peu serrés, on regarde les joueurs s’échauffer. Il reste 15 minutes à attendre, et le stade est loin d’être plein. Si le public de mon côté et dans les virages est calme, c’est de la tribune d’en face que vient l’ambiance. C’est là-bas que sont réunis les membres du GU12, le groupe de supporters officiel de Buriram United. Là, plus un siège de libre, et les chants sont continus, rythmés par les percussions du bas de la tribune. Sur la pelouse, face à eux, Newin Chidchob les arrangue et donne la cadence. Jusqu’à ce que l’échauffement s’achève. Là, tous les joueurs et le staff de BU rejoignent leur président, et forment une chaîne humaine, face à la tribune. Puis, se balançant de droite à gauche, ils commencent à chanter à l’unisson. Un grand moment, qui m’a rappelé ce qui se fait à Bollaert pour le RC Lens avec la chanson des Corons.
Et c’est comme ça avant chaque match de Buriram United à domicile. Alors on peut dire ce qu’on veut sur le club, son propriétaire, son manque d’histoire, etc., mais la ferveur est bel et bien là. Et croyez-moi, ça donne des frissons.
Puis les joueurs rentrent au vestiaire, pour en sortir quelques minutes plus tard sous l’hymne de la Ligue des Champions de l’AFC, bien moins prenant que l’européen. Et c’est parti pour 90 minutes, durant lesquelles le GU12 ne s’arrêtera pas une seconde de chanter, même quand les Japonais de Gamba Osaka égalisent puis prennent l’avantage…
Puis vient la fin du match. Déçus de voir leurs efforts non récompensés, les joueurs de Buriram United sont allongés sur la pelouse. Newin Chidchob fait signe à Alexandre Gama, son entraîneur brésilien, de rester près du banc : c’est lui qui va aller les réconforter. Il les relève et les épaule un par un, avant de se diriger une nouvelle fois vers le GU12 en remuant la tête pour marquer sa déception. Les supporters continuent de chanter face à leur président, bientôt rejoint par ses joueurs, qui viennent applaudir leur indéfectible soutien.
Voilà, c’est ainsi que se passe un match dans l’enceinte du I-Mobile Stadium, là où joue ce qui est rapidement devenu le meilleur club de Thaïlande.
Bonjour à vous ,
Je viens de lire avec attention votre Carnet de route .
Votre passion de la Thailande est communicative .
Je n’y suis allé que deux fois et l’envie d’y retourner est toujours présente !
Je cherche à avoir une adresse fiable afin de rentrer en contact avec le président du club de foot de Burinam , Monsieur Newin Chidchob .
Dans votre article , vous disiez que votre beau-Frère est le speaker du stade .
Pensez-vous qu’il pourrait remettre un courrier en main propre au Président ou lui faire parvenir par un créneau ou un autre ?
Je vous remercie par avance pour l’attention que vous porterez à cette demande .
Cordialement à vous
Eric LE QUEC