Vendredi 21 septembre, Sonthi Boonyaratglin a annoncé que la loi martiale instaurée en Thaïlande après le coup d’état de septembre 2006 resterait en vigueur dans certaines provinces après les élections législatives qui se tiendront en décembre.
En janvier dernier, elle avait déjà été levée dans 41 des 76 provinces du pays, dont Bangkok. Aujourd’hui, elle reste donc appliquée dans 35 provinces, mais elle devrait être levée dans 8 provinces supplémentaires la semaine prochaine. Mais dans 27 des provinces du royaume, parmi lesquelles les régions du sud du pays et les bastions électoraux de Thaksin Shinawatra, elle restera bien en vigueur au delà du 23 décembre, date des élections promises par la junte militaire.
Sonthi a justifié ce choix en indiquant qu’elle permettrait de lutter plus efficacement contre le trafic de drogues et les entrées illégales dans le pays. C’est pour lui une question de sécurité nationale.
La plupart des partis politiques thaïlandais avaient pourtant demandé une levée totale, pour que les élections soient organisées dans des conditions optimales. Ils n’ont visiblement pas été entendus.
Mercredi, l’organisation Human Rights Watch, basée à Washington, avait estimé que la situation des droits de l’Homme s’était dégradée depuis un an. Pour les membres de l’organisation, « La loi martiale est encore en vigueur dans beaucoup de régions, les restrictions qui pèsent sur les médias se sont renforcées et nombre d’institutions clé comme le Parlement, le tribunal constitutionnel et la commission électorale sont des instruments dans les mains des militaires ».
La loi martiale restera en vigueur dans 27 provinces après les élections législatives
Article précédentAnupong Paojinda nommé chef des arméesArticle suivant La Thaïlande est prête à évacuer ses ressortissants du Myanmar