La nouvelle a fait grand bruit en Thaïlande : Ampon Tangnoppakul, un homme de 61 ans condamné à vingt années de prison pour outrage à la monarchie, est décédé mardi 8 mai 2012 dans l’établissement où il était incarcéré. Les causes de sa mort n’ont pas encore été dévoilées, même si Ampon avait auparavant souffert d’un cancer.
Surnommé « Oncle SMS » et devenu malgré lui un symbole de la lutte pour la liberté d’expression en Thaïlande, Ampon avait été reconnu en novembre dernier coupable d’avoir envoyé au secrétaire particulier du Premier-ministre d’alors, Abhisit Vejjajiva, quatre messages insultants envers la Reine Sirikit et la Monarchie.
Une triste annonce qui n’a pas manqué de relancer le débat sur l’article 112 du code pénal thaïlandais, qui prévoit une peine de 15 de réclusion à quiconque diffamerait la famille royale du pays. Un texte au centre de toutes les attentions, notamment depuis le coup d’état de 2006, mais qui n’a pas été modifié ou amendé par les gouvernements successifs depuis cette date, malgré les demandes répétées de ses opposants, qui dénoncent l’usage abusif et politique qui en serait fait.