Le leader des manifestations qui secouent Bangkok depuis plusieurs semaines, Suthep Thaugsuban, a annoncé dans la nuit du 10 novembre que les membres de la famille Shinawatra deviendraient les prochaines cibles des anti-gouvernement.
Cette déclaration intervient alors que Yingluck Shinawatra, la première ministre au pouvoir depuis le 8 août 2011, et sœur de Thaksin Shinawatra, a refusé de démissionner, comme le lui avait demandé les opposants à son gouvernement. Ceux-ci lui avaient fixé un ultimatum jusqu’à 22h30 mardi soir, afin de préparer la voie à la composition d’un « Conseil du peuple » et d’un premier ministre par intérim.
Le gouvernement thaïlandais avait catégoriquement rejeté cette possibilité, arguant qu’un groupe de personnes n’était pas « habilité à exercer le pouvoir souverain du peuple ».
Dans un discours devant ses sympathisants, Suthep a donc demandé aux « chemises jaunes » de manifester pacifiquement contre les membres de la famille Shinawatra et du gouvernement, et appelé la police à poursuivre Yingluck Shinawatra et ses ministres pour « insurrection ». Plus tôt dans la journée, il avait déclaré que les manifestants rentreraient chez eux une fois que le gouvernement aurait quitté ses fonctions.
Avant de se montrer plus incisif : « Attendez encore trois jours. Si ce n’est pas terminé d’ici là, les membres de la famille Shinawatra ne connaîtront plus la joie dans leurs vies. (…) Si la première ministre ne veut pas être davantage haïe, qu’elle fasse ce que nous lui demandons. »
Article partiellement traduit du Bangkok Post