Alors que le procès de la prix Nobel de la paix 1991 se tient à Rangoon, la Thaïlande, qui est le premier partenaire commercial de la Birmanie, a affirmé aujourd’hui ne pas vouloir prendre de sanctions dures envers son voisin…
« Sérieusement préoccupés », voici le sentiment des partenaires de l’Association des pays d’Asie du Sud-est (ASEAN), qui se sont exprimés aujourd’hui sur le sort d’Aung San Suu Kyi via un communiqué. Mais de là à prévoir des sanctions contre la junte birmane, c’est une autre histoire.
Le gouvernement thaïlandais a rappelé que la Birmanie avait « la responsabilité de protéger et promouvoir les droits de l’Homme » et qu’un traitement humain et digne devait être réservé à la prix Nobel de la paix. Aung San Suu Kyi est en effet jugée depuis le 18 mai pour avoir enfreint les conditions de son assignation à résidence, qui devait prendre fin le 27 mai. Un ressortissant américain, John Yettaw, avait réussi à pénétrer chez elle. De nombreux observateurs voient dans ce nouveau procès une manière pour le régime birman de garder leur plus vive opposante sous surveillance.
Le gouvernement thaïlandais, qui est le premier partenaire économique de la Birmanie, a en tout cas déclaré être prêt à « contribuer de façon constructive » à l’amélioration de la situation chez son voisin. Quant à prendre de vraies sanctions pour accélérer (démarrer ?) la démocratisation du pays, « ce n’est pas une résolution opportune du problème actuel. »
Source : Reuters